Alimentation et fertilité : quel impact ?
- Eunice KM Nutrition
- 19 mars
- 7 min de lecture

Il est désormais établi que l’alimentation influence la fertilité féminine à 46%. La nutrition, les modes de vie, les facteurs exogènes comme l’obésité, l’hérédité, les malformations utérines congénitales, le tabagisme (entre autres) ne sont pas en reste. Les fonctions reproductrices ont un lien étroit avec la qualité nutritionnelle des aliments. L’infertilité touche autant les hommes que les femmes en âge de procréer. En France 1 couple sur 6 souffrirait d’infertilité. Autant le dire, les traitements contre l’infertilité étant onéreux, il vaut mieux prévenir l’infertilité en ayant une alimentation adaptée qui dépend largement de nous afin d’optimiser la fertilité.
Sommaire :
Infertilité et stérilité, est-ce la même chose ?
L’infertilité est la difficulté à concevoir un enfant malgré des rapports sexuels non protégés durant une période d’au moins un an. On parle alors d’infertilité primaire. L’infertilité secondaire survient quand un couple ayant déjà un ou plusieurs enfants n’arrive pas à procréer durant au moins 12 mois d’essais répétés.
En revanche, on parle de stérilité lorsqu’il y a incapacité totale à concevoir de manière naturelle une enfant. La reproduction féminine décline dès l’âge de 35 ans, et la possibilité d’enfanter est presque nulle à 45 ans (période de la périménopause). Chez l’homme, la capacité de reproduction baisse à partir de 40 ans.
Comment l’alimentation influence la fertilité ?
Toutes les cellules de notre corps ont besoin de vitamines, d’oligo-éléments, de nutriments pour fonctionner correctement. Il en va également de nos hormones et cellules reproductrices. L’alimentation joue un rôle crucial sur notre fertilité. Or la plupart des aliments que nous consommons aujourd’hui, en plus de la faible qualité des sols, sont imprégnés d’engrais et de surtout de pesticides. Ces derniers agissent sur le corps comme des perturbateurs endocriniens et interfèrent avec le système hormonal (troubles hormonaux).
Les aliments transformés quant à eux (la friture, les farines raffinées, les produits alimentaires industriels…) augmentent le risque d’infertilité ovulatoire car leur indice glycémique est trop élevé et le niveau d’insuline s’en trouve accru. L’insuline agissant comme les hormones ovariennes, elle aide les ovules à mûrir. Si le pic d’insuline est constamment élevé, cela peut ralentir la production des hormones reproductrices et retarder la maturation des ovules.
En effet, l’insuline influence la FSH (hormone folliculostimulante) et la LH (hormone lutéinisante) qui permettent d’avoir un cycle menstruel régulier. L’insuline produit en excès réduit la production de FSH et exacerbe la production de LH. La douloureuse conséquence est que le cycle menstruel est perturbé et l’ovulation ne se produit presque plus. Les anomalies ovulatoires représentent l’une des causes d’infertilité les plus courantes chez la femme.
L’alimentation bio préserve et stimule la fertilité
Lorsqu’on a des difficultés à tomber enceinte, il faut s’orienter vers une alimentation biologique dont les micronutriments protègent les ovules et les spermatozoïdes du stress oxydatif causé par les radicaux libres. Ces derniers attaquent la membrane cellulaire, l’ADN, et les mitochondries des gamètes et altèrent leur viabilité.
Le stress oxydatif c’est notre corps qui produit constamment des substances toxiques (les radicaux libres) pour nos cellules. Les organes épurateurs les éliminent en principe mais leurs actions peuvent s’avérer insuffisante. La surproduction des radicaux libres vont créer des dégâts et causer le stress oxydatif qui va occasionner des inflammations et des mutations de l’ADN.
Il nous arrive bien souvent de manger sans avoir vraiment conscience que les nutriments qu’on absorbe assurent en grande partie l’équilibre hormonal de notre organisme, contribuent à la régulation de la progestérone et des œstrogènes chez la femme et de la testostérone chez ces messieurs. « Que ton alimentation soit ton médicament », découvrons quelques moyens naturels d’augmenter ses chances de tomber enceinte.
Baby Mama, l’infusion de fertilité Bio
Baby Mama est conçue pour soutenir la fertilité de la femme. Elle est composée de plusieurs plantes telles que les feuilles de framboisier, l’armoise, le basilic, l’achillée-millefeuille réputées pour fortifier les organes reproducteurs féminins.
Baby Mama régule les cycles menstruels irréguliers, et aide à la production équilibrée de la progestérone, qui maintient la muqueuse utérine dans le but d’accueillir l’embryon lors de la nidation. La progestérone produite en faible quantité rend l’utérus inhospitalier pour le futur embryon et déclenche les fausses couches.
Les oligo-éléments, des nutriments redoutables qui soutiennent la fertilité
Un oligo-élément est un élément minéral présent dans le corps en une infime quantité, comme une trace. Ils sont essentiels au fonctionnement de notre organisme qui ne peut pas les fabriquer et doivent être apportés en totalité par l’alimentation équilibrée et la supplémentation alimentaire. Ils luttent contre le stress oxydatif et freiner le vieillissement des cellules reproductrices notamment les œstrogènes, la progestérone et la testostérone. Quels sont les oligo-éléments qui agissent favorablement sur la santé reproductrice féminine ?
Le zinc
Le zinc participe à l’équilibre hormonal, améliore la qualité des ovules, fortifie les spermatozoïdes et renforce leur mobilité. On le trouve dans la viande rouge et les abats. Toutefois, il est recommandé d’en limiter la quantité et opter pour les fruits de mer, les graines de courge pour augmenter ses chances de tomber enceinte.
Le sélénium
Le sélénium de par ses propriétés anti-oxydantes contribue à l’élimination des métaux lourds nocifs pour les spermatozoïdes et les ovules. L’aliment végétal le plus riche en sélénium est la noix du Brésil, une seule noix suffit pour couvrir un apport journalier.
On le trouve aussi dans :
les fruits de mer : thon en conserve, le cabillaud, le flétan huître, morue, saumon, crevettes, etc;
la viande blanche : le lapin, la dinde, …
les abats : le foie de veau.
Bon à savoir : Il est conseillé de consommer de petits poissons riches en bon gras. Les gros poissons absorbent plus de métaux lourds. |
Le magnésium
Le magnésium participe lui aussi à l’équilibre hormonal. En quantité suffisante, il soutient la production de la progestérone, des œstrogènes et de la testostérone. Le magnésium régule également le cortisol, l’hormone du stress et régule l’œstrogène contenue dans le foie (en quantité excessive, l’œstrogène entrave la production de la progestérone). Nous sommes très souvent sous l’emprise du stress (pas du stress oxydatif), qui épuise nos réserves de magnésium.

L’acide folique ou la vitamine B9
La vitamine B9 aussi appelée folates est capitale lorsqu’on maximise ses chances de tomber enceinte. C’est un ensemble de vitamines essentielles pour la multiplication des cellules et à la fabrication du matériel génétique. Il joue un rôle important dans le développement du système nerveux du fœtus.
L’apport en acide folique permet d’augmenter ses chances de conception, prévient la pré-éclampsie et réduit les risques d’anémie. C’est pour cette raison le régime méditerranéen est fortement apprécié. Il est très riche en vitamine B9 et abondant en fruits, noix, légumes, légumineuses…
Dans le cadre d’un projet de grossesse, la supplémentation en folates est indispensable jusqu’au premier trimestre de la grossesse. Les aliments dans lesquels on retrouve le plus la vitamine B9 sont :
- Les légumes verts, le brocoli, la laitue, les épinards, les asperges, le haricot vert, l’avocat.
- Les fruits rouges, les fraises, les framboises, les cerises.
L’iode
L’iode est un nutriment indispensable au fonctionnement et au développement de la glande thyroïdienne. Celle-ci régule l’ovulation. Les carences en iode entraînent des troubles de l’ovulation et amenuisent la qualité du sperme, créant une incidence sur la fertilité.
Et comme la nature est si bien réglée, des apports faibles ou excessifs en nutriments perturbent le fonctionnement de notre superbe machine qu’est le corps humain. L’usage modéré du sel iodé n’a que des bienfaits. Bien évidemment on retrouve de l’iode dans les aliments issus de la mer : les poissons, les fruits de mer, les algues.
La vitamine C
La vitamine C est un antioxydant qui lutte contre les radicaux libres et le stress oxydatif. Elle fera du bien à vos petites cellules. Elle facilite également l’assimilation du fer d’origine animale et végétale. Le fer aide la régularisation du cycle menstruel et lutte contre l’anémie ferriprive responsable de la fatigue, des vertiges, et des maux de tête. Cherche-là dans les agrumes, les cassis, les poivrons crus, et le persil.

L’apport en oméga-3, DHA et EPA
Ils existent 3 catégories d’oméga-3 : ALA, DHA, et EPA. Le DHA et l’EPA soutiennent la production équilibrée des hormones chez la femme tout en régulant le cycle ovulatoire et en protégeant l’endomètre de l’inflammation. Chez les hommes, le DHA et L’EPA améliorent la qualité du sperme et des spermatozoïdes et accroissent leur mobilité.
Pratiquement 90% de la population mondiale manque d’oméga-3 en raison d’une nourriture appauvrie par l’agriculture intensive et des sols pauvres. Il est donc conseillé de soutenir le métabolisme en prenant des compléments alimentaires adaptés. Pour avoir une supplémentation en oméga-3 complète, il faut associer le DHA (a minima 250 mg par jour) et l’EPA (a minima 140 mg par jour). Attention cependant quant au choix de compléments alimentaires, opte pour la qualité. Je te fais une mini liste d’éléments à surveiller lors de l’achat :
Choisis des suppléments alimentaires labélisés qui garantissent la stabilité de l’huile de poisson (l’essentiel des oméga-3) ;
Surveille l’indice TOTOX (Total Oxidation Value) mentionné sur la boite. Il doit être inférieur ou égale à 7. Au-delà de ce niveau d’indice, l’huile peut au mieux, être de qualité très moyenne (l’absorption par l’organisme sera médiocre) ou au pire s’oxyder, devenir toxique et impropre à la consommation ;
Quelques choix de marques labélisées : EPAX, Friends of the sea…
Les protéines végétales
Consommer plus de protéines végétales peut améliorer la fertilité féminine. Les protéines végétales diminuent les risques d’infertilité ovarienne. Pourquoi ne pas adopter les légumineuses, oléagineux, les champignons et le tofu ? Je ne vous demande pas de supprimer les protéines animales de votre alimentation mais plutôt d’en réduire les apports. La viande possède tous les acides aminés essentiels, tel n’est pas le cas des protéines végétales.
Le pouvoir insoupçonné de l’hydratation sur la fertilité
Une bonne hydratation améliore la qualité de la glaire cervicale. Celle-ci protège les spermatozoïdes de l’acidité du vagin et facilite leur transport afin qu’ils traversent le col de l’utérus et remontent vers les trompes pour féconder l’ovule.
De plus, le corps étant constitué à 70% d’eau, l’eau est vitale pour nous. Elle transporte les nutriments indispensables au bon fonctionnement de toutes nos hormones et cellules, y compris celles liées à la reproduction.
On retient…
La qualité de l’alimentation a drastiquement baissé. Les sols sont pauvres, les plantes sont surchargées de pesticides, et les animaux gavées d’hormones de croissance. Les conséquences sur la santé et plus particulièrement la santé reproductive sont désastreuses ! Aujourd’hui les femmes accouchent plus tardivement qu’il y a 20 ans. La clé pour se prémunir des problèmes de fertilité est de faire attention à ce que l’on mange, bien que l’alimentation ne soit pas seule coupable sur le banc des accusés.
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