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Le Mercure dans le Thon en Boîte : Une enquête alarmante, des dénonciations graves et des solutions pour réduire les risques.

Dernière mise à jour : 16 janv.




En octobre 2024, l’association Foodwatch, en partenariat avec Bloom, a révélé des résultats préoccupants dans une enquête sur le thon en conserve vendu en Europe. Sur les 148 boîtes de thon testées provenant de cinq pays, dont la France et l’Allemagne, 100 % contenaient du mercure, 10% dépassent le taux actuel autorisé pour le thon frais (1mg/kg) et 57% dépassent le taux de 0,3 mg / kilo, plus protectrice pour la santé, et déjà appliquée à d’autres poissons. 


Normes actuelles et dangers du mercure pour la santé

 

Le Mercure : Source du Problème


Le mercure est un métal lourd largement répandu dans les océans en raison de l’activité humaine, comme les émissions industrielles et l’extraction minière. Dans les écosystèmes marins, le mercure se transforme en méthylmercure, une forme particulièrement toxique qui s'accumule dans les chaînes alimentaires, et atteint des concentrations élevées dans des espèces comme le thon. Le thon étant un poisson de grande taille, se nourrit de poissons plus petits, comme cela a été observé dans la chaîne alimentaire naturelle. Ce faisant, le mercure contenu dans les poissons plus petits se retrouve dans la chair du poisson qui l'a ingéré. Par conséquent la teneur de métaux lourds contenus dans les poissons de grande taille est forcément plus importante et leur consommation fréquente expose à un empoisonnement progressif et particulièrement nocif.



Normes Actuelles et Dangers du mercure pour la Santé


Les réglementations européennes fixent une limite de 1 mg/kg pour le mercure dans le thon, mais plusieurs études et autorités sanitaires estiment que cette valeur reste trop élevée pour protéger la santé, notamment celle des enfants et des femmes enceintes. En effet, le méthylmercure affecte le développement neuronal des enfants et peut entraîner des troubles cognitifs et moteurs chez les adultes. L’exposition prolongée, même à faible dose, est associée à des risques cardiovasculaires et des troubles neurologiques.


Solutions pour Réduire l’Exposition au Mercure


1. Réduction de la Consommation de Thon


Limiter la consommation de thon en boîte peut considérablement réduire l’exposition au mercure. Les autorités sanitaires, comme l'ANSES en France, recommandent aux femmes enceintes et aux jeunes enfants de ne pas en consommer plus d'une fois par semaine.


2. Diversification de l’Alimentation en Poissons


Privilégier les poissons à faible teneur en mercure, comme le saumon, la truite ou les sardines, permet de bénéficier des acides gras oméga-3 essentiels tout en minimisant le risque d’exposition. La diversité des sources de protéines marines aide à réduire l’accumulation de mercure dans l’organisme.


3. Demande de Réglementations Plus Strictes


Foodwatch et Bloom militent pour abaisser la limite de mercure dans le thon à 0,3 mg/kg et demandent que les produits dépassant cette limite soient retirés des rayons. Ils demandent aussi que le thon soit retiré des cantines scolaires et des établissements de santé. Une telle réglementation améliorerait la protection des consommateurs en imposant des limites plus rigoureuses, adaptées aux standards de santé publique.


4. Détoxification Naturelle


Certaines pratiques alimentaires peuvent aider à éliminer les métaux lourds du corps, comme :


  • Les aliments riches en fibres (fruits, légumes, grains entiers) : ils facilitent l'élimination des toxines en stimulant le transit intestinal.


  • Les aliments riches en antioxydants (vitamines C et E, sélénium) : ils aident à réduire les effets oxydants des métaux lourds.


  • La consommation de chlorelle : ce superaliment, souvent utilisé pour ses propriétés de détoxification, est parfois recommandé pour aider à éliminer les métaux lourds, bien qu'il soit toujours conseillé de consulter un professionnel avant d'en consommer.



Ce qu'il faut retenir


L'enquête de Foodwatch et Bloom révèle une situation alarmante concernant le thon en boîte et l'exposition au mercure. Une prise de conscience collective et des changements dans la consommation de poissons peuvent contribuer à une meilleure santé publique. Quant aux consommateurs, des choix éclairés, des alternatives saines et le soutien aux actions réglementaires peuvent limiter l’impact de cette contamination alimentaire.


En partageant ces informations, nous espérons sensibiliser davantage de consommateurs à la nécessité d'une consommation de thon plus réfléchie, et d'une politique alimentaire plus rigoureuse pour la sécurité de tous.


Sources

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